De : Services publics et Approvisionnement Canada
Le procédé de solidification/stabilisation in situ est utilisé pour piéger et limiter la migration des contaminants présents dans les sols. Cette technologie ne prévoit pas le traitement ni l’élimination des matériaux contaminés, mais elle diminue leur impact potentiel sur l’environnement.
Le procédé de solidification/stabilisation consiste à mélanger des sols contaminés, présents à faible ou à grande profondeur, avec des stabilisateurs et/ou des agents liants tels que le gypse, la chaux, l’argile bentonite, le ciment Portland et différents additifs comme les pouzzolanes, les cendres volantes, le soufre et du laitier de haut fourneau. Les polymères, les matières organiques (biosolide, fumier et compost) et différents minéraux peuvent aussi servir comme adjuvants au mélange.
La stabilisation implique une transformation des propriétés chimiques des contaminants présents dans la matrice à traiter en diminuant leur solubilité dans l’eau, leur mobilité et, par le fait même, leur toxicité.
De plus, la solidification implique une transformation des propriétés physiques de la matrice à traiter par l’ajout d’agents liants qui la compactent, modifient la taille de ses pores et réduisent sa conductivité hydraulique. L’ajout d’agents liants peut maximiser le processus de stabilisation.
Il existe deux techniques de solidification/stabilisation in situ :
La technologie de solidification/stabilisation in situ peut inclure
De plus, si des éléments volatils sont présents ou s’il y a un risque de production d’émissions gazeuses lors des travaux de stabilisation/solidification, un système de collecte et de traitement des émissions gazeuses peut alors être nécessaire.
La stabilisation/solidification des sols in situ peut recourir à l’utilisation de machinerie ou d’équipement spécialisé pouvant nécessiter des conditions d’installation particulière. L’entreposage sur le site peut inclure les agents liants et les adjuvants et l’eau nécessaire au procédé, de même que les carburants, lubrifiants et autre matériel de chantier requis pour l’opération de la machinerie ou de l’équipement pour la mise en œuvre du procédé.
Les sols contaminés stabilisés ne sont habituellement pas considérés comme des résidus, bien qu’ils demeurent en place. Il y a cependant un risque que des résidus liquides et gazeux soient émis par le système ou lors du procédé de solidification/stabilisation. De même, l’émission de poussières est possible lors des travaux de mélanges. De l’eau additionnée d’additifs pourrait aussi ruisseler lors des travaux.
Sans objet.
Remarques :
Un essai de traitabilité est recommandé pour déterminer le type ainsi que la quantité optimale d’agent liant/stabilisateur à ajouter et valider la stabilité des produits pour plusieurs paramètres chimiques et physiques. Ces essais permettent également d’établir les propriétés géotechniques des matériaux stabilisés.
La technologie de solidification/stabilisation s’applique seulement aux matrices contaminées solides, comme les sols, les boues et les sédiments. La technologie de solidification/stabilisation est utilisée dans la zone non saturée jusqu’à une profondeur approximative de 30 m. De plus, elle est habituellement plus facile à mettre en œuvre dans des sols silteux, sablonneux ou graveleux, contrairement à des sols à forte teneur en argile, puisqu’un mélange uniforme est plus facile à obtenir dans ce cas. Les sols contenant de l’argile ont tendance à laisser des lentilles d’argile résiduelles non mélangées et non stabilisées.
Remarques:
Pour ce qui est des composés phénoliques, seul le pentachlorophénol (PCP) est ciblé.
Un suivi à long terme des performances de la solidification/stabilisation in situ est généralement requis afin de valider le maintien de son efficacité. Le suivi à long terme des performances peut inclure un suivi de la qualité des eaux souterraines pour s’assurer de l’absence de lixiviation des contaminants au droit des zones de sols stabilisées. Le suivi à long terme peut également inclure une évaluation de l’intégrité physique de la zone stabilisée et le maintien de ses propriétés géotechniques dans le temps; l’intégrité de la zone de sol stabilisée peut également être validée par la surveillance à long terme des émissions gazeuses.
Il n’y a pas de produits secondaires générés lors de la mise en place de la technologie de solidification/stabilisation in situ. Cependant, cette technologie ne détruit pas les contaminants et ces derniers sont toujours présents sur le site à la suite de leur stabilisation. Ils sont retenus à l’intérieur de la matrice tant que l’intégrité de la matrice est maintenue.
Le tamisage des sols pourrait être nécessaire afin de séparer les fractions de particules de sols non contaminées et réduire la quantité de matériaux à traiter.
Les émissions gazeuses recueillies (si applicable) devront possiblement être traitées à l’aide d’un système de récupération avant d’être rejetées dans l’atmosphère.
Les liens suivants fournissent des exemples d’application :
Non disponible pour cette fiche
Fiche rédigée par : Martin Désilets, B.Sc., Conseil national de recherches
Mise à jour par : Martin Désilets, B.Sc., Conseil national de recherches
Date de mise à jour : 1 avril 2008
Dernière mise à jour par : Nathalie Arel ing., M.Sc., Frédéric Gagnon CPI., Sylvain Hains ing., M.Sc., Golder Associés Ltée
Date de mise à jour : 2 mars 2022